La Famille Schroffenstein

Vous voyez le grand repas de famille qui tourne mal ? Les différentes branches d’un même clan qui vident leur sac, règlent leurs comptes, déballent leurs rancunes ? 

La Famille Schroffenstein, c’est un peu ça mais en pire : le  fils cadet du comte de Rossitz est retrouvé mort. Immédiatement, le père endeuillé accuse Warwand, son beau-frère par alliance. Les deux maisons de La Famille Schroffenstein avaient en effet passé un contrat : si l’une d’entre elle devait s’éteindre, son avoir reviendrait en totalité à l’autre. Il n’en faut pas plus pour que s’enclenche une guerre intestine de soupçons, de rumeurs et de conjectures assassines. À l’insu de tous, Ottokar et Agnès, jeunes héritiers des deux maisons, vivent un amour naissant, chacun ayant pris soin de cacher à l’autre son identité. 

La metteure en scène valaisanne Olivia Seigne choisit de diriger six comédiens pour interpréter la vingtaine de rôles de cette version allemande de Roméo et Juliette, première pièce d’Heinrich von Kleist.

Entre les guerres des amoureux innocents, victimes de la barbarie, et celles des bourreaux aveuglés par leur soif de représailles, La Famille Schroffenstein pose la question de la confiance, de la loyauté et du pardon dans un contexte chargé de suspicion. Comment maintenir la paix, désamorcer les haines lorsque les membres d’une même famille sont précipités dans la cruauté et nourris par le désir de vengeance ?