Vide-Grenier

« Vide-Grenier » sonne comme le cri du cœur de Carlos Henriquez. Depuis toujours, il collectionne secrètement des textes retraçant les petits malheurs de son quotidien. Chacun sait que devant les contrariétés de ce monde, on a tous des pensées monstrueuses. Mais on ne les partage pas forcément. Carlos, lui, profite d’être sur scène pour vider son sac. Les choses et les gens ont parfois tendance à l’énerver, alors qu’il passe aux yeux de ses congénères pour une personne plutôt agréable et facile.

Sautant du coq à l’âne, mêlant monologue et mimes approximatifs, celui qui, dans une autre vie, fut Fernand, le vieillard roublard des Peuch, se raconte sans aucune gêne. Il dévoile des anecdotes et des situations qu’il serait parfois préférable de cacher à son entourage.

Voici donc une forme d’exutoire, une véritable performance où Carlos Henriquez ferraille tout à trac contre les enfants, ses ex (qu’il semble avoir nombreuses…) et le troisième âge, son punching-ball récurrent. Sans oublier le sexe, forcément, ainsi que deux trois saillies à ne pas mettre entre toutes les oreilles, mais pas trop.

« Vide-grenier », c’est un spectacle plein d’humeurs, entrecoupé d’interludes oulipiens et de clins d’œil en film muet qui montrent que, même dans les rêves, le réel peut tourner au cauchemar. «Je suis plus lâche que con, et ça m’a souvent bien aidé dans la vie», raconte Carlos Henriquez.