Le Large existe (mobile 1)

En bois ou en papier, colorés et ludiques, les mobiles fascinent et enchantent les poupons dans leur berceau. Ces sculptures en mouvement, agitées par le moindre souffle d’air, délivrent à la fois une sensation apaisante et un effet de suspense : légères et planantes, elles n’obéissent à aucune logique sinon celle de l’aléatoire. Imaginez un mobile à grande échelle dont les éléments ne seraient pas de petits crocodiles ou des formes géométriques mais des personnes. C’est ce principe que Manon Krüttli et Jonas Bühler appliquent dans la pièce Le Large existe (mobile 1). 

Pour eux, le mobile est une métaphore poétique du monde et de l’existence humaine : il évoque nos recherches incessantes d’équilibre, notre perpétuelle transformation, notre agitation, nos liens indissociables. À la croisée du théâtre et de la danse, Le Large existe (mobile 1) réunit six acteurs, trois femmes et trois hommes, reliés entre eux par des fils immatériels, évoluant sur le plateau dans un mouvement continu et tentant par moments de (se) parler, de s’étreindre ou de se confronter. 

Convoquant les mots de Marguerite Duras, de Georges Bataille, de Christian Bobin et les textes plus pop d’Amy Winehouse et de Cookie Mueller, Duras ou d’Edouard Levé, Le Large existe (mobile 1) est un spectacle contemplatif qui allie texte et mouvement, pour inviter à l’étonnement et à la joie.