IL EST ROSE, LE POMPON

Comment et pourquoi questionner le corps ? Ses impulsions, ses limites, ses faiblesses. Le corps qu’on écoute ou qui dicte son propre mouvement, ses désirs intimes, le corps qui prend le pas sur la volonté. Que faire quand le corps s’enfuit dans les vapeurs de l’impudeur ? Quand il se mue en contestataire violent des normes sociales en vigueur ?

Après une carrière de gymnaste rythmique membre du cadre national Suisse, Joanie Ecuyer est devenue danseuse, comédienne, chorégraphe et enseignante. Ce parcours original a d’ailleurs valu plusieurs blessures à cette jeune artiste vaudoise qui vit désormais en Valais.  C’est d’ailleurs ce qui l’a amené à questionner les limites de son propre corps, autant dans son travail que dans sa vie de femme.

En mars 2018, Joanie Ecuyer et la photographe valaisanne Aline Fournier fondent la compagnie Scalpel afin de créer une première pièce « .error_404 », jouée au Teatro Comico (Sion). Les deux artistes ont décidé de créer et de proposer des projets engagés qui mettent en lumière des faits de société, en favorisant la mixité des genres : spectacles théâtraux, ainsi que diverses formes de performances artistiques (danse, lecture) et expositions.

Il est rose, le Pompon marque une nouvelle étape dans cette réflexion. Inspiré par un fait divers relatant les crimes d’un jeune adolescent, Joanie Ecuyer s’est interrogée sur l’origine des pulsions physiques : qu’elles soient bonnes ou destructrices, est-ce le corps qui prend seul ses décisions ? Ou a-t-il en permanence besoin d’analyser par la pensée pour décider de ce qu’il peut ou non réaliser? Ne sommes-nous pas souvent tiraillés entre l’action, le mouvement et la pensée, la réflexion?

Un jeu de pistes fascinant qui arpente un territoire qui ne l’est pas moins.