Pour sa 19e édition, la Nuit des Musées réunit 41 institutions culturelles et lieux d’expositions à travers le canton. Samedi 9 novembre 2024, profitez d’une ambiance automnale festive...
"Râcla", 2019
Râcla ou la raclette élevée au rang des Beaux-arts
En s’emparant d’une spécialité culinaire du Valais, Julie Langenegger Lachance, grâce à une exquise mise en scène, l’élève à un niveau universel, au-delà de ce que ce plat comporte à la fois d’emblématique et de « terrestre ». Telle une Vanité contemporaine qui insuffle au réel une portée allégorique, cette photographie d’inspiration très picturale interroge le subtil point de basculement entre le vivant et l’inerte et invite à une méditation sur le caractère fugitif de l’existence.
Julia Hountou, Docteure en histoire de l’art
Patrie ailleurs - "Fake mountains", 2016
Quand on s’installe à l’étranger, on découvre ce qui est nouveau pour nous tout en cherchant éperdument ce qui nous est déjà connu. Ces actions contraires, mais complémentaires provoquent une forme de perte de repères qui produit l’intensification du rapport que nous détenons avec nos éléments d’identifications, nos rythmes d’habitudes, notre « je ».
« Patrie ailleurs » est le fruit de cette intensification identitaire; cette série est un amalgame de sujets ou d’éléments identitaires reliés au Valais, découverts au Québec qui pose la question de l’identité.
Patrimoine - "Rouge et blanc", 2012
Considérant que l'habillement n'est pas le simple reflet d'une personne, Julie Langenegger Lachance joue avec l'incertitude que suscite l'apparence. Ces divers portraits se muent en une recherche sur l'identité, l'appartenance, le territoire et le patrimoine, représentant ici cinq joueurs du FC Sion, vêtus de costumes traditionnels valaisans.
Patrie ailleurs - "Rue de Martigny", 2016
En passant par l’Estrie jusqu’aux Laurentides, du nord au sud, cette documentation illustre la quête d’équivalence d’une valaisanne expatriée. Les rencontres humaines ont abouti à des portraits, le manque à des visions fantasques et le souvenir à des projections. Certaines prises de vues sèment le doute sur le pays où elles ont été prises tandis que d’autres mélangent carrément les cultures, mais chaque image est une tentative ingénue d’illustrer le moi partie ailleurs, ma « patrie ailleurs ».