Les programmes de la saison 25-26 des théâtres et des salles de spectacles du Valais romand sont sortis ! ...
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L’iconographie religieuse, et notamment celle liée à la vie des saints, offre un large aperçu de représentations oscillant entre érotisme et cruauté. Inspirée par la Légende des siècles, cette riche iconographie scénarise des corps suppliciés, aux visages pâmés, que tordent des spasmes extatiques. Si ces représentations ont surtout pour fonction de démontrer la puissance du divin sur le corps périssable, leur érotisme trouble et largement accessoirisé, offre à nos regards contemporains un possible glissement interprétatif vers un univers relevant davantage du bondage ou du SM, que du témoignage de la foi.
L’intention de Cédric Barberis n’est pas de reproduire cette iconographie, du moins pas dans son sens premier. Vivant en Valais et sensible au contexte dans lequel il évolue, il ne pouvait ignorer ces images, omniprésentes dans un canton ou la religion reste prégnante. S’il s’en inspire, c’est pour mieux en extraire leurs charges de violence et d’érotisme ambigu, et les replacer dans notre contexte contemporain. Cette recontextualisation, dans une société ou le rapport à l’image est immédiat et incessant, n’est pas sans apporter un autre regard, mais aussi un autre sens à la scène représentée : d’une évocation de la foi chrétienne, elle devient manifeste d’une époque agitée, arbitraire et polarisée, où toute forme d’altruisme semble suspecte. D’ailleurs, lorsque Cédric Barberis évoque sa vision de la figure Christique, c’est en ces termes : « Mon Jésus n’est pas moraliste. Au contraire, il encourage une foi en relation avec un Dieu n’appréciant pas la complaisance, ni la stabilité, qui est perpétuellement en mouvement et nous pousse dans un voyage aux multiples ruptures et aux incessantes transformations. ».
Mais son inspiration et ce lien iconographique avec le vieux pays ne s’arrête pas aux représentations religieuses. De manière plus générale, l’artiste appréhende aussi les traditions, coutumes et formes patrimoniales - vivantes ou mortes - qui constituent ou semblent constituer le Valais. Mais là également, c’est pour mieux sortir des stéréotypes, et nous en donner une vision plus sauvage et instinctive, relevant davantage de la part réelle et inconsciente du canton, que de sa légende touristiques ou publicitaires. Un Valais, qui plutôt que gravé dans nos cœurs, à l’acuité de l’être sur une plaque.
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galerie Les Dilettantes
Rue du Grand-Pont 17
1950 Sion
Entrée libre