Profondeurs de champs

L’histoire de cette exposition est comme une réaction en chaîne. La curatrice de la Ferme-Asile a invité Robert Hofer à concevoir un projet pour la grange ; Robert Hofer a répondu positivement et il a invité à son tour un artiste, le photographe Nicolas Crispini habitant à Genève. Si les deux hommes sont amis et se connaissent depuis leurs études à l’Ecole de photographie de Vevey à la fin des années 1970, ils développent des démarches photographiques différentes. Inutile donc de chercher les points communs préalablement établis. Ce qui se passe entre leurs deux univers centrés sur «les gens» chez Hofer qui pratique une photographie de type documentaire, sur l’humain et les choses chez Crispini tenté par la photographie plasticienne, est plutôt de l’ordre d’un dialogue entre deux personnes qui discutent par images interposées.

Présenter dans la grange une importante exposition de Robert Hofer semble une évidence. En effet, le photographe appartient au groupe des fondateurs du lieu en 1996 et il y loue un atelier. S’il a déjà présenté son travail à la Ferme-Asile lors d’expositions collectives, cette exposition est la première en solo même si le solo, chez Robert Hofer, se conjugue en duo.

Quant à Nicolas Crispini, il est un connaisseur et amoureux du Valais. Il a travaillé longuement sur le glacier du Rhône, certaines de ses photographies ont été achetées par l’Enquête photographique valaisanne et il a été curateur de l’exposition Les couleurs du paradis perdu à la Médiathèque de Martigny en 2016.

Le titre de l’exposition, Profondeurs de champs, se réfère directement au médium photographique. Le pluriel évoque les deux artistes dont les travaux ont en commun de voir au loin, de rapprocher ce qui est éloigné et d’ouvrir le réel.

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