Mon Petit Pays

Véronique Doleyres et Jean-Baptiste Roybon, de la compagnie Kokodyniack, ont rencontré W. et G. deux retraités septuagénaires, leurs voisins de village. W. fabrique de la saucisse à rôtir toutes les six semaines et la vend aux personnes intéressé.e.s.

Pour faire plus ample connaissance, Véronique et Jean-Baptiste les invitent à manger cette saucisse chez eux. Ils rigolent beaucoup autour de ce repas.

W. leur explique qu’il est un enfant placé, qu’il a été torturé et obligé de travailler à la ferme. Il n’a presque pas eu accès à l’école. Son histoire est suivie par celle de son épouse qui a eu également une enfance très difficile.

Ensemble, ils décident d’en faire un spectacle.

Sur scène, quatre comédiennes et comédiens reproduisent la parole de W. et G. qui ont enregistré leur témoignage. Pour accompagner la décision de ce couple de rester anonyme, les comédiennes et comédiens se partagent leur parole telle une partition à quatre voix pour créer une multitude de couples possibles.

Sur fond de chants traditionnels et de saucisses à rôtir, ce spectacle parle de la résilience: cette capacité humaine à rebondir après un choc pour aller vers le positif.

W. – J’en veux pas à la Suisse. Pas à la Suisse. J’en veux à mon père. Il a bu une fortune mon père. Il a tout foutu en l’air.

G. – Oui mais j’suis fière de ce qu’on est devenu.