Jean-François Delhom
Né en 1962, Jean-François Delhom bénéficie d’une expérience à la fois sportive, intellectuelle et artistique. Après des études d’art et de philosophie, il découvre avec passion les activités de pleine nature et devient pour un temps formateur en spéléologie et en spéléo-secours, ainsi que moniteur de canyonisme. À partir de 2001, il se tourne vers la photographie de paysages qui devient son activité principale. Mais la fréquentation assidue de la montagne ne l’empêche pas de se considérer comme un homme de culture avant d’être un homme de la nature. La philosophie, les sciences humaines et la littérature ne cessent de nourrir sa deuxième vie, celle d’un homme amoureux des livres, assoiffé de vérité, de justice et de beauté, à la recherche d’une langue lumineuse pour bien les concevoir.
Son livre Cascades a été finaliste à "La nuit du livre" en 2023 à Paris. Son Glace, a reçu une Mention spéciale du jury au "Prix mondial du livre d'images de montagne" en 2024 à Passy.
Influencée par la réflexion d'Umberto Eco sur L'œuvre ouverte, sa photographie se situe aux antipodes de la dimension univoque du reportage ou de l'art conceptuel. Elle se veut contemplative plutôt que pédagogique, attachée à ce que Roland Barthes situe du côté du trouble plutôt que du discours.
L'attitude contemplative est d'autant plus subversive qu'elle est incomprise, soit par ceux qui attendent de l'image une simple distraction, soit par ceux qui l'instrumentalisent au service d'un discours militant. Les uns comme les autres ont perdu le rapport à l'être. À rebours, la dimension contemplative opère un retour à l'être, elle nous libère des attentes fonctionnelles de l'image. Contempler, c'est reconnaître de la dignité à ce qui nous fait face, que ce soit l'œuvre d'art elle-même ou le sujet qu'elle représente, indépendamment du besoin que nous pourrions en avoir. L'homme contemplatif est ainsi l'absolu opposé de l'homme dominateur, et sa retenue bienveillante ne paraît futile qu'à ce dernier.
Nathalie Veuillet
Il y a plus de 30 ans que j’ai découvert le potentiel créatif de la terre. A la fois souple, fragile et solide, elle offre d’infinies possibilités de structures, de formes et de couleurs. Après quelques années de cours hebdomadaires chez Josette Taramarcaz-Maret à Fully je me suis initiée à la technique de cuisson raku au gaz lors de plusieurs stages. Dans mes débuts j’ai participé à plusieurs marchés d’artisans puis par la suite j’ai pris part à 4 expositions d’artistes.
Habitante de Miex sur Vouvry, le calme de ce petit village est propice à l’inspiration. J’aime travailler la céramique dans l’atelier de ma maison ou dans le jardin accompagnée du chant des oiseaux.
Toucher la terre, la façonner, et soudain une tête ou un personnage nait du tourbillon de l’imagination. Les mains forment, leur donnent leur personnalité, inutile de vouloir comprendre le pourquoi et le comment.
Pour ma part j’ai opté pour des cuissons à bois dans un four fait maison. C’est là que mes sculptures rencontrent la magie du feu, qu’elles terminent leur transformation et qu’elles prennent vie pour rejoindre « le petit peuple » de l’atelier. Des sentinelles de terre, figées, qui observent les gesticulations des humains.