And Also The Trees (UK), Autisti feat. Dejan (CH), A Kaleidoscope Of Nothingness (CH)

And Also The Trees (UK – Cold wave, dark folk)

Formation britannique au romantisme perfectionné, And Also The Trees a su créer un style unique, tout en équilibre et en nuance, que le groupe développe dès 1982 et leur deuxième démo, From Under The Hill, coproduite par Robert Smith des Cures. Depuis la fin de leur pause en 2003, chacun de leurs albums révèle de nouveaux horizons Dark Folk, tout en prolongeant la tension dramatique et théâtrale de leur début. Les frères Jones et leurs comparses sont de retour aux Caves du Manoir afin de présenter leur treizième album studio, Born Into The Waves (2016), qui confirme leur embellie créative et leur attachement au spleen victorien.

Après tant d’années à perfectionner une œuvre de premier ordre, on est en droit de se demander si And Also The Trees ne mérite pas un succès équivalent à celui de Nick Cave ou Scott Walker. John Peel ne les qualifiait-il pas de « trop anglais pour les Anglais » ?

Autisti feat. Dejan (CH – Rock indie)

Mené par la Lausannoise Emilie Zoé et l’hyperactif Louis Jucker, qui sort Autisti en même temps que quatre autres albums (!) de quatre autres groupes qu’il a fondés (!!) dans un gros coffret titré L’Altro Mondo : Music with Lovers & Friends, Autisti joue un rock bruyant et enjoué, inspiré par les pierres angulaires de l’indie rock que sont les Where You Been de Dinosaur Jr., Bee Thousand de Guided By Voices et autres Don’t Wake Me Up des Microphones. Pour leur passage aux Caves, ils proposeront un concert spécial avec l’écrivain-performeur Dejan Gacond (A Kaleidoscope Of Nothingness).

A Kaleidoscope Of Nothingness (CH – Art performance)

A Kaleidoscope Of Nothingness est une imbrication entre le texte et l’image née de la rencontre entre Kit Brown et Dejan, en octobre 2009 dans un atelier parisien, une réponse à l’infini, une interrogation d’un art pris dans une réalité l’englobant, une juxtaposition de signes sur un vide à peine signifié… Ne sachant jamais si l’on traite du corps de la réalité ou de la réalité du corps. Une oscillation entre le côté figé des choses représentées (des mots, des corps photographiés, des corps écrits, des photos de mots) et le cadre fluide dans lequel elles évoluent. Ce que l’on fixe et ce qui traverse… ce que l’on crée et ce qu’il en reste…