Choeur Novantiqua

Ce concert  a lieu dans le cadre du 17ème Festival d'Art Sacré. Nous vous invitons à consulter l'ensemble du programme qui propose une exposition, des concerts ainsi que deux vespérales d'orgue avec visite du grand orgue de la cathédrale.

La cathédrale Notre-Dame de Sion, dont le clocher rappelle ses fondations romanes est un lieu tout désigné pour faire résonner la Messe en Sol majeur (1937) de Francis Poulenc, œuvre qu’il qualifiait lui-même de romane, permettant ainsi, « dans ce style rude et direct » d’exprimer « l’acte de foi ». Le chœur Novantiqua, avec son nouveau chef, Sylvain Jaccard, vous propose une (re)découverte de cette Messe que le compositeur a dédiée à la mémoire de son père, grâce auquel il estime avoir « retrouvé la foi ». Si Poulenc a assumé la rudesse, particulièrement frappante dans le Kyrie initial, il s’est aussi laissé inspirer par la tendresse des anges de Gozzoli  pour créer un « carillon de voix » dans le Sanctus et a souhaité symboliser « l’âme chrétienne, confiante dans la vie céleste » par l’Agnus Dei final, qu’il considérait comme l’une des pages où il a le mieux réalisé ce qu’il voulait. 

Afin de rester encore un peu dans l’esprit du mystère de la Nativité, Novantiqua vous propose une interprétation renouvelée des Quatre motets pour le temps de Noël, œuvre de maturité de Poulenc dans laquelle il a su exprimer avec ferveur son « admiration sans bornes » pour Tomás Luis de Victoria et qui, selon lui, est « beaucoup moins complexe que la Messe ». Ces quatre pièces passent du caractère émerveillé et recueilli (« très calme et doux ») du premier motet à la joie lumineuse et éclatante du dernier.

Et puisque ce concert est nommé La découverte, deux pièces récentes pour chœur et violon solo entourent les œuvres de Poulenc : l’arrangement très réussi de Paul Drayton (2019) du Lark Ascending de Ralph Vaughan Williams ainsi que The Ancient Prairie (2018) du compositeur letton Ēriks Ešenvalds. La première donne donc l’envol « pour chanter jusqu’à ce que le ciel soit rempli » et la seconde dit adieu à travers la métaphore de la croissance et du flétrissement de la prairie, que « le feu sauvage ne peut jamais effacer de la vue ».

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