Découvrez les artistes valaisan·ne·s qui seront présent·e·s à la Foire du Valais 2023 ...
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La Valaisanne et le Veveysan ne se connaissaient pas. C’est la galeriste Effi Bolli qui les a réunis, frappée par la concordance de leurs travaux.
Les deux artistes revendiquent en effet la même ambiguïté à ne pas vraiment choisir entre le réel et l’irréel, l’artificiel et le naturel. Les deux s’aventurent sur le terrain, qui en forêt, qui au bord de l’eau. Pour témoigner d’une nature bien présente mais dont ils ne révèlent la profonde réalité qu’en la recréant à leur guise. Bref, des sortes de paysagistes du numérique, de sculpteurs d’impressions.
Mathieu Rod a pris pour sujets deux espaces qui se touchent: la forêt et la végétation poussant en bordure. La forêt vue comme une architecture, façonnée à travers les âges, depuis que l’homme a délaissé, sur une terre couverte d’arbres, ses activités de chasseur-cueilleur pour basculer dans l’agriculture.
Sauf que la forêt c’est aussi une force qui pousse ses racines, ses plantes, ses branches, une force continue qui reste indomptable, malgré les assauts subis.
Mathieu Rod reprend à son compte l’expression de certains scientifiques qui parlent «d’amnésie environnementale». Une forêt, on ne sait plus trop ce que c’est, ni ce que cela aurait pu être sans l’intervention de l’homme. Le photographe va donc la montrer un peu comme un décor aménagé.
Face à ces images, l’œil ne perçoit d’abord qu’une surface noire, puis petit à petit commence à repérer la lumière, les infimes détails, les couleurs.
Quant aux plantes de lisière, zone fondamentale d’échange avec la forêt, Mathieu Rod les cueille séchées et les photographie en studio sur fond noir. Les prises multiples aboutissent à la confection d’un bouquet virtuel, composé de la même plante photographiée sous différents angles.
Du sommet des gorges jusqu’à l’embouchure dans le lac de Neuchâtel, l’Areuse, est le terrain de jeu choisi par Isabelle Favre, le temps d’une résidence. Un lieu qui lui est apparu comme une évidence et une vraie source… d’inspiration.
Les balades de la photographe glissent vite vers un retranchement intérieur, tournent au pèlerinage. Les images ramenées entendent montrer un ressenti, des odeurs, des impressions, ce qu’il y a derrière l’arbre, sous l’eau. «Comme une peau dont on voit tous les détails sur une surface fixe».
Sans perspective, sans ombre, sans lumière directe. Isabelle Favre se promène d’ailleurs uniquement par mauvais temps, évite le soleil, cherche la pluie «pour que tout soit à la même densité».
Dans le traitement de ces photos, la volonté de transcrire une impression isolée, mais durable, a poussé au choix du monotype, du tirage unique. Devant son ordinateur la photographe a eu la sensation en travaillant ses images de retrouver à travers Photoshop le geste du graveur sur sa plaque de cuivre.
L’idée aussi s’est imposée naturellement de ne réaliser que de petits tirages, de rester dans un format proche de la gravure, bref de l’impression artisanale
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Galerie d'art de la Grande Fontaine
4, rue de Savièse
1950 Sion
Entrée libre
4, rue de Savièse
1950 Sion
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