Lectures, archives télévisuelles et témoignages pour vous faire découvrir et redécouvrir cet humaniste à la très subtile perception du monde.
Avec la participation de Maurice Aufair, « inoubliable interprète de Molière, d’Arthur Miller, de Gogol, de Michel Viala, d’Harold Pinter, il a côtoyé de grandes figures genevoises parmi lesquelles Georges Haldas dont il a réuni ici quelques récits tirés de l’œuvre du poète, de l’écrivain et du chroniqueur.
Avec la participation de Jean-Philippe Rapp qui a partagé avec Georges Haldas, des années durant, respect et amitié. Ils se sont entretenus en direct dans de nombreuses émissions et ont partagé l’instant et la conversation lors de voyages en Grèce et en Orient notamment.
Avec la participation de Geneviève Erard
Durée : 1h30
Georges Haldas, de père grec et de mère suisse, vit jusqu’à l’âge de neuf ans en Céphalonie. Il s’installe ensuite à Genève avec ses parents, où il habite au Boulevard des Philosophes. Poète, essayiste et chroniqueur, Georges Haldas est l’auteur d’une oeuvre multiple nourrie du silence et de l’épaisseur des jours. Aux cafés, au football, aux repas, aux quartiers de TroisGenève, il trouve une légende. Accordant constamment son attention à tout ce qui l’entoure, pleinement à l’écoute de ce monde agité, Georges Haldas surprend l’éternité vivante dans les plis du temps, revivant par l’écriture, la relation au monde et à soi-même comme le lieu de la question fondamentale : qu’est-ce que l’homme ? N’évoquant jamais sa vie privée, mais plutôt sa vie intérieure, il tire de son existence, en quelques volumes, la confession « d’une graine » qui s’épanouit dès l’adolescence, pour fonder un véritable « Etat de poésie », « état de réceptivité extrême ».
Maurice Aufair a fêté 70 ans de théâtre. Une vocation qui lui est tombée dessus, au hasard d'une petite troupe, montée au lycée de Porrentruy où, jeune Jurassien de Moutier, Maurice Aufair préparait son bac. Le spectacle est un succès et l'année, un échec? C'est donc au Conservatoire de Genève qu'il fera désormais ses classes. Son père mourra trop tôt pour voir son fils sur les planches. Mais ce dernier découvrira, serrée dans le portefeuille du défunt, une critique – élogieuse – du Journal de Genève sur son premier spectacle de professionnel, Lazare. Maurice Aufair a alors 20 ans. Amateur des grands textes, de Molière à Shakespeare, de Pinter à Mrozek, sans oublier Tchekhov et Beckett dont il crée, en 1960, « En attendant Godot ». A ces grands auteurs, de grands metteurs en scène : Philippe Mentha, Roger Blin, François Simon, Jorge Lavelli, Georges Wod, Françoise Courvoisier. Inoubliable interprète d’Arthur Miller, de Gogol, de Michel Viala, Maurice Aufair a côtoyé de grandes figures genevoises parmi lesquelles le merveilleux écrivain Georges Haldas. Ainsi Maurice Aufair est en scène en 2018 et régale son public avec des extraits de Boulevard des Philosophes, Chronique de la rue Saint-Ours et La Légende des cafés de Georges Haldas.
Jean-Philippe Rapp
De 1981 à 1986, codirecteur de l’émission «Temps Présent», directeur du Festival Médias Nord-Sud, créateur et animateur de TJ Midi, présentateur de TJ Soir, il met en place, en 1996, l’émission « Zig Zag Café », dont il assure l’animation et la production jusqu’en 2005. Directeur du Festival du film au Diablerets, modérateur dans divers débats, journaliste pour divers TV régionales, il continue aujourd’hui à mener une vie très active. Jean-Philippe Rapp et Georges Haldas ont partagé des années durant, respect réciproque et amitié. Compagnons au sens premier du terme, ils se sont entretenus en direct dans nombre d’émissions. Et puis … il y eut les échanges plus intimes, la nécessité de « parler totalement vrai ». En décembre 2010, paraît Conversations du soir, un recueil de moments forts sur la vie, la mort, le sens de notre destin et l’état de poésie.
Georges Haldas, non pas écrivain mais «homme qui écrit » et poète de la relation
« A la question d’un journaliste, « Poète, chroniqueur, philosophe et mystique, cette définition vous convient-elle ? » Georges Haldas avait répondu : « Aucune définition ne me convient, car je crois qu’aucune ne recoupe l’ensemble de mon expérience. La toute première chose que je voudrais dire, c’est que je ne suis pas un écrivain, mais un homme qui écrit. L’œuvre d’un écrivain est comme un rendez-vous pour beaucoup de gens qui retrouvent les questions fondamentales qu’ils se posent. C’est l’intérêt des autres, leur participation à votre travail qui définit votre statut d’écrivain, et non vous-même… C’est la qualité de sa relation au public qui définit l’écrivain. Je suis pour l’instant en plein travail, je ne peux donc absolument pas savoir quel en sera l’effet. En attendant, je suis un homme qui écrit. L’avenir seul pourra dire si le travail que je fais, si les livres que j’ai publiés, deviendront le rendez-vous dont je parle. » Rêver avant l’Aube
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