Vernissage commun de printemps

Au printemps, quand les lieux d’exposition de la ville, à l’instar de la nature, se réveillent de leur torpeur hivernale, les citoyens comme les visiteurs de passage peuvent profiter d’une journée gratuite de vernissages. L’intérêt ? (Re)découvrir l’originalité des galeries de Saint-Maurice et le talent des artistes régionaux qui les embellissent.

Et c’est une enfant de la commune qui ouvrira l’événement : Lucie Frachebourg présentera « Passages », à l’Abbaye dès 14h00. L’artiste pluridisciplinaire vient d’achever ses études à l’Ecole Suisse de Vitrail et de Création à Monthey, mais son exposition présentera principalement des œuvres au fusain, son médium de prédilection, pour évoquer les thèmes de l’envol, des changements d’état, de l’entre-deux et de la possibilité de transformation.

Il vous suffira de traverser la place du Parvis et de vous rendre à la Grand-Rue 78, dès 15h15, pour admirer le dernier accrochage de la Fondation Ateliers d’Artiste. Une collection d’œuvres réalisées par des Suissesses au-delà des années 1930 vous y attend. Parmi les dizaines de milliers d’œuvres qui composent le fond de l’association, 30% proviennent de la fièvre créatrice de femmes, suisses-romandes pour la plupart. La Fondation rend ainsi hommage à ces artistes longtemps absentes des institutions muséales.

En remontant le long de la Grand-Rue, vous pourrez rencontrer à la galerie OBLIQUE, dès 16h00, une figure majeure de la peinture valaisanne : l’artiste octodurienne Marie Gailland. Son travail, inspiré par l’invisible, traduit sous des coups de pinceaux abstraits la nécessité de dépasser les sensations pour toucher la réalité profonde des choses et des êtres. Il sera présenté par la journaliste et critique d'art Françoise Jaunin.

Dirigez-vous ensuite vers la sortie nord de la ville. Un saut au Château s’impose pour redécouvrir, dès 17h00, l’œuvre prolifique de l’auteur de BD Zep. Il y sera bien évidemment question de son célèbre héro à la mèche jaune, Titeuf, mais aussi de ses carnets de croquis, dessins d’observation, d’humour, musicaux, coquins, sociétaux et environnementaux. Une exposition inédite qui témoigne à la fois de la diversité picturale et du talent du dessinateur. Ce vernissage sera également l’occasion de fêter un double anniversaire : les dix ans de curation du directeur du Château, Philippe Duvanel, et les vingt ans de l’institution.

La soirée s’achèvera en contre-bas, à l’espace ContreContre qui lancera, dès 18h00, sa saison autour de la thématique de la peau, avec un dialogue entre les œuvres de Katia Zagoritis et Audrey Cavelius. Vous aurez peut-être déjà rencontré les sculptures de la première au parc Szilassy, lors de la Triennale Bex & Arts. Des bouches tout en dents, grinçantes, hurlantes, qui ne peuvent laisser indifférent. Pour leur répondre, les images de la seconde cherchent à déconstruire l’iconographie du nu par des portraits de femmes qui s’appartiennent et se métamorphosent avec humour.