Robert Hofer

Espiègleries et autres petits bonheurs

En ces temps troublés et parfois bien sombres, écrire avec la lumière, photographier donc… est devenu pour moi un antidote nécessaire et salutaire pour conjurer un tant soit peu certaines angoisses du temps présent.

Regarder simplement le monde, ausculter les plantes, capter les petits gestes et attitudes de mes semblables, sourire aux situations cocasses, s’émerveiller devant le spectacle de lumières rares, observer le territoire d’en haut, tout cela me procure une joie délicieuse.

Je suis un chasseur-cueilleur d’images. J’aime autant capturer le geste fugitif et furtif d’une scène de rue qu’admirer longuement la floraison des abricotiers. Je ne suis donc pas un photographe exclusif. J’aime immortaliser les montagnes que je vois de ma fenêtre, les nuages qui défilent dans le ciel, les travailleurs habillés en orange, les coupoles d’églises, les cartons anthropomorphes, les végétaux sauvages ou les fleurs en bouquets, les paysages lointains, les amis proches, les objets les plus divers, les structures rocheuses ou industrielles… tout m’intéresse et cette recherche permanente agit comme un baume réparateur. 

J’ai longtemps considéré que cette approche éclectique et parfois baroque de ma pratique photographique était un handicap et manquait de cohérence. Aujourd’hui je suis plus indulgent et j’estime même que c’est plutôt devenu une qualité.

Bienvenue donc en territoire ami, sans regard oblique.

Robert Hofer