Ambivalences se compose de deux séquences animées dont les mouvements sont parfois similaires, parfois inversés. Ce processus interroge la notion de réversibilité face à un environnement de plus en plus contaminé et met en scène les promesses des techniques de bioremédiation permettant de dégrader ou de stocker la pollution.
Maëlle Cornut
Bildende Kunst
Ambivalences, 2019
Remediation ZI Gare-Batailles, 2019
Remediation ZI Gare-Batailles est une installation comportant des déchets, de la terre polluée et des plantes, qui s’inspire des procédés de traitements de la pollution par le biologique (bioremediation, phytoremediation). Certaines plantes, la terre et les déchets ont été récoltés sur un terrain pollué dans la zone industrielle de Meyrin (Canton de Genève). Puis des plantes capables de stocker ou de dégrader la pollution ont été repiquées sur cette terre: medicago sativa et zea mays dégradent les hydrocarbures aromatiques polycycliques et arabidopsis halleri est une plante hyperaccumulatrice qui extrait le cadmium et le zinc.
Glacier Désolé, 2018
Glacier Désolé a été initié lors de la résidence « Mass in Motion » Matza Aletsch, au glacier d’Aletsch, sur invitation du curateur et artiste Séverin Guelpa.
Glacier Désolé comporte à ce jour plusieurs productions: de la documentation photographique de l’installation (et de sa fonte), un texte composé d’après des notes prises sur le glacier et un objet (plexiglas et gélatine alimentaire.)
CASIP OFT, 2018
Cette série de dessin reprend des formes issues du cadastre des sites pollués dans le domaine des transports publics suisse. Par l'utilisation de sable réfléchissant la contamination ne se rend visible que selon certains angles: d'un monochrome gris l'on est surpris par cette forme qui "flash", puis disparait à nouveau.
Colony Collapse Disorder, 2017
Colony Collapse Disorder est une installation réalisée in situ pour Standard/Deluxe, Lausanne.
Elle évoque une forme de contamination, évoluant du sol aux murs.
La molécule captafol (un fongicide) est déconstruite et disséminée dans l’espace, rappelant le scandale des abeilles de l’été 2017. Ces formes menaçantes et d’un blanc clinique rappellent une méta-ruche toxique et agressive.