Exposition
Mêlant procédés photographiques et captations sonores, La forêt crie, 60 secondes de Laura Morier-Genoud témoigne de la relation sensible de l’artiste avec le territoire et les vivants qui le composent.
Pour ce nouveau projet, elle se rend à l’écoute du bois de Finges, vers Sierre, afin d’y réaliser un field recording et d’y capter les différents sons émis dans/par cet environnement. Du chant des oiseaux au bruit des insectes, en passant par le flux du Rhône, les vibrations des arbres et de la terre ou encore les sons produits par son propre corps dans ce milieu, Laura Morier-Genoud enregistre et crée 6 séquences sonores de 10 secondes. Avec ces dernières, diffusées par un haut-parleur faisant vibrer un produit photographique révélateur, l’artiste crée six tirages. Elle plonge son papier photosensible dans le liquide mouvant au gré des variations de ses échantillons sonores. En découlent alors six photogrammes abstraits et oniriques, évoquant un paysage fragmenté. Avec La forêt crie, 60 secondes, Laura Morier-Genoud traduit ainsi visuellement l’empreinte sonore de ces bois, retranscrite dans des images poétiques, à la frontière entre le documentaire et la fiction. Ce projet fait suite au principe développé pour son travail de diplôme en Bachelor à l’EDHEA — École de design et haute école d’art du Valais, Et si le barrage cédait ?, présenté à la Biennale son en automne 2023.
Biographie
Après un CFC de photographe au Centre de formation professionnelle de Vevey (CEPV), Laura Morier-Genoud poursuit ses études à l’Eracom de Lausanne avec une spécialisation « film » et un Bachelor en arts visuels à l’EDHEA, obtenu en juin 2023.
Laura Morier-Genoud travaille à partir du territoire et de ses écosystèmes. Elle utilise la photographie et le son, y compris dans leur fabrique, leurs processus, pour les explorer et formuler installations et performances. L’eau est un élément qui l’accompagne régulièrement, pour penser le paysage de manière philosophique et politique, dans une volonté de liens pérennes avec l’environnement.
Le travail de l’artiste s’inscrit dans différentes temporalités, il se nourrit d’un matériel d’ordre documentaire pour construire des récits susceptibles de rencontrer les imaginaires et les implications de chacun et chacune.
Dates de l'événement
Date de mise en œuvre
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