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Samedi 15 juin 2019 à 20h, l’Espace ContreContre à St-Maurice accueille « La Ballade du Soldat Bardamu », d’après Voyage au Bout de la Nuit de Louis-Ferdinand Céline. Un spectacle mis en scène par Eric Salama, interprété par Frédéric Polier, comédien.
Conçu pour pouvoir se jouer partout, et notamment dans des lieux qui ne sont pas usuellement dévolus à la représentation théâtrale, ce spectacle sera donné dans le cadre de l’exposition de Barbara Bonvin, articulée autour de la notion de la peau (jusqu’au 29 juin).
Entrée libre, chapeau à l'issue du spectacle. L'exposition reste ouverte jusqu'à 23h.
Résumé
Après s’être engagé aux armées sur un coup de tête sans trop y réfléchir, Ferdinand Bardamu arpente incrédule et effaré les paysages de la seconde guerre mondiale, et nous en livre un récit comico-tragique, peuplé de visions ridicules, grotesques, burlesques et cyniques. Ce récit, c’est une protestation violente, enragée et sans compromis, face à l’absurdité et à l’horreur de la guerre, et par-delà cette dernière, face à la bêtise humaine.
C’est autour des chapitres deux, trois et quatre du Voyage au Bout de la Nuit de Céline, ceux qui racontent la guerre de 14/18, que s’articule ce spectacle.
Voyage au bout de la nuit est un roman rude, âpre, et désespéré, et pourtant, il y a pour l’acteur une jubilation à dire cette langue brute, chaotique, rapide, emportée dans le flux de l’oralité, à faire exister ces images grotesques qu’elle transporte, à faire opérer cet humour dévastateur que Céline fait jaillir de la désolation. Avec Céline, la guerre devient Grand-Guignol, et pourtant la poésie reste partout présente. Enfin, c’est avec une profonde intelligence, mais aussi, et cela peut paraître paradoxal, si l’on songe aux pamphlets antisémites qu’il publiera plus tard, une profonde humanité, qu’ici, il conchie la bêtise humaine. Et c’est salutaire.
La grande et la petite Histoire
Il y a deux Histoires : la grande, celle des historiens, des « livres d’histoire », faite de considérations politiques, stratégiques, savantes, et la petite, celle des petites gens, de ceux qui comme Ferdinand Bardamu, le narrateur du roman, tentent de mener leur existence tant bien que mal à l’intérieur de la première.
La guerre, nous la suivons à travers les yeux du soldat Bardamu qui n’a que faire de la Grande Histoire, des calculs politiques ou stratégiques de ceux qui décident pour lui. Sa stratégie à lui, c’est d’user de tous les moyens qui lui permettront d’éviter l’affrontement fatal avec l’ennemi, de s’en sortir, de rester en vie. Un ennemi qui n’est ennemi que dans la grande Histoire, mais qui, dans la petite, est juste un autre homme, pareil à lui, et engagé dans la même galère. Mais si le roman se concentre sur la petite Histoire, on sent que la grande n’est jamais très loin, présente en arrière-plan, mais opaque, absurde, incompréhensible, se rappelant à nous au détour d’une phrase, d’une digression ou d’un commentaire plein d’ironie du narrateur.
Pas de décors à proprement parler, seuls quelques éléments élaborés à partir d’objets familiers, permettent d’esquisser une ébauche de scénographie. Il ne s’agit en aucun cas d’une tentative de créer l’illusion, de nous emmener dans les « paysages du roman », mais plutôt d’une manière de les évoquer de manière fugitive et poétique. L’écriture, les descriptions de Céline sont bien assez parlantes pour nous faire voyager, et tout élément de décors visant à les représenter de manière trop réaliste, ne pourrait que les appauvrir et brider l’imaginaire. Seul élément matériel pour évoquer la grande guerre : le costume de l’acteur, habillé en poilu de 14/18.
Eric Salama, metteur en scène, Compagnie 94, Genève
Quoi qu’il entreprenne, Frédéric Polier volette entre ciel et terre. Qu’il dirige l’Orangerie – de 2007 à 2011 – ou le Grütli – de 2012 à cette fin de saison 2018 –, qu’il monte Shakespeare ou Spregelburd, qu’il interprète Cyrano ou Jean Jaurès, le Gargantua de la scène genevoise prolonge cette tradition théâtrale qui, depuis l’Antiquité, glisse dans un hululement de l’éther à l’humus, et retour. Fin lettré, il penche pour la gaillardise; sa truculence, il l’élève en poétique. (Katia Berger)
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Espace ContreContre
Centre artistique et culturel
Rue du Glarier 14
Place de la Petite Californie Agaunoise
1890 St-Maurice
jeudi vendredi 17.00 - 20.00
samedi dimanche 14.00 - 18.00
et sur RDV au 078 717 27 75
accessible pour les personnes à mobilité réduite
Freier Eintritt
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